B.4. Suite du livre

LES ECHANGES

 

 

                                   Nous sommes à peine remis de toutes nos émotions des diverses cérémonies officielles du jumelage que déjà nous entrons dans le concret des échanges.

                                   Dans ce chapitre, nous retrouvons le calendrier des rencontres officielles organisées au cours de ces 20 ans et développons quelques aspects de ces séjours qui ont le plus marqué nos esprits et constituent pour nous une panoplie de souvenirs.

 

 

 

DU 26 DECEMBRE 1981 AU 2 JANVIER 1982

Une semaine de ski à Oron la Ville

                                    Pour un certain nombre d’entre nous, c’est la découverte du ski. Personnellement, je n’ai jamais mis les pieds sur une paire de skis avant cette semaine.

                                   C’est une totale découverte !

                                   Cette première journée de prise de contact avec la poudreuse sur les coteaux de Chesalles et d’Oron le Chatel restera ancrée dans nos mémoires.

                                   Que de chutes et de grandes parties de rigolades pour tous les débutants et novices !

                                   Le jour suivant, le déplacement à la station des Paccots change un peu les données. Les « spécialistes et chevronnés » s’en donnent à cœur joie sur les pistes pendant que les débutants continuent à s’exercer sur l’aire normalement destinée aux enfants.

                                   Au soir de cette journée, difficile pour certains d’entre nous, si des vocations nouvelles se font jour pour des périples futurs sur des skis, d’autres acceptent bien volontiers que l’expérience s’arrête là.

                                   Lors de notre arrivée en début de semaine, la neige était partout. Le réchauffement de la température fait tout fondre rapidement, la pluie revient et tout le paysage se trouve transformé.

                                   La balade prévue dans la neige pour le jeudi matin 31/12 se déroule sous une petite pluie fine, ce qui multiplie par 10 les effets bienfaisants de la soupe aux pois et au jambon dégustée à midi dans le séchoir à tabac.

                                   Le soir nous nous retrouvons dans la grande salle sur la place où les jeunes et les moins jeunes ont organisé le repas d’adieu. Ami Guichoud en profite pour nous présenter une nouvelle équipe de ramoneurs en tenue, équipe qu’il nous dit avoir formé pendant notre séjour.

                                   Ce soir là, nos remerciements, s’ils s’adressent à tous ceux qui nous ont reçus, vont aussi particulièrement à ceux qui se sont dévoués pour jouer les moniteurs de skis face à des élèves qui n’étaient pas forcément très doués et pour lesquels ils ont dû développer des trésors de patience.        

                                   Le samedi matin, après une semaine très chargée, le départ d’Oron s’effectue sur une route verglacée et notre ami, Ami Guichoud, avec sa 203 rouge, nous accompagne jusqu’à Chexbres, endroit où nous prenons l’autoroute et laissons derrière nous un coin de campagne et d’amis qui nous sont très chers.


Du 24 juillet au 31 juillet 1982

 

Une semaine à la plage à Bussac sur Charente

 

-          Jeudi 29/7 : Visite du zoo de la Palmyre

-          Samedi soir 31/7 : Concours de boules

 

                        Un camp de vacances avait été prévu et aurait dû se tenir dans l’île d’Oléron. Malheureusement des problèmes de dernière minute nous obligent à changer notre organisation. Nous partons tous les matins et revenons chaque soir à Bussac. Nous alternons les déplacements, soit dans l’île d’Oléron et plus particulièrement du côté de Boyardville, soit dans la forêt de la Palmyre au Galon d’Or.

                                   Nous nous retrouvons, chaque soir, pour prendre le souper en commun à la salle municipale. Le plaisir de se retrouver tous ensemble fait que certaines soirées sont longues... et par conséquent les nuits sont courtes.

                                  

Le jeudi matin 29, le temps n’est pas très beau et pour une visite du zoo de la Palmyre c’est plutôt le temps idéal puisqu’il ne pleut pas. Nous passons plus de 2 heures au milieu des animaux dans ce qui est probablement le plus beau zoo d’Europe.

 

                                   Le pique-nique se passe juste à côté du parc animalier et comme la température ne semble pas trop inciter à aller se baigner, quelques jeux d’adresse avec des boules sont organisés. Cela permet à chacun de s’entraîner avant la participation de samedi au concours organisé par nos amis de la section boules.

                                  

La semaine se termine par un repas d’adieu à la salle municipale, suivi d’une soirée dansante.

 

 

 

WEEK END DES 3 ET 4 SEPTEMBRE 1983 A BUSSAC

 

SAMEDI 3 SEPTEMBRE : Inauguration du Foyer Rural

 

Depuis la création de l’association en janvier 1980, la municipalité et les dirigeants du foyer rural ont travaillé à la réalisation d’un projet ayant pour but, en s’appuyant sur la salle municipale, de créer des locaux supplémentaires et aménager des terrains, pour accueillir l’administration et des activités nouvelles.

Depuis le début des travaux, 3 années se sont écoulées, et nous arrivons au grand jour, celui de l’inauguration. C’est un honneur et un grand plaisir pour celui qui en assume la charge de président depuis la création.

A cette occasion nous avons invité nos amis d’Oron qui sont présents par une délégation comprenant une trentaine de personnes, dont M. le Syndic Albert Diserens, les principaux dirigeants de la société de jumelage et la fanfare la « Floronette »

Ce jour là, nous réalisons une journée portes ouvertes, toutes les activités fonctionnent pour que les visiteurs se rendent compte de ce que nous pouvons faire dans notre association. Des footballeurs sont sur le terrain, les plateaux de tennis sont occupés, les joueurs de tennis de table pratiquent leur sport dans la salle du 1er étage conçue à cet effet. La salle de musculation est également animée et la bibliothèque, porte ouverte, attend les visiteurs.

Les visiteurs ce jour-là sont de marque, puisque outre nos invités Suisses, nous avons la présence de M. le Préfet et Commissaire de la République Jacques Monestier, M. le Sous-Préfet, M. le Président du Conseil Général Philippe Marchand, M. le Maire Guy Chapuis et son Conseil Municipal au grand complet, M. Serge Méchain animateur départemental de la Fédération des Foyers Ruraux, le Conseil d’Administration du Foyer Rural avec son Président votre serviteur, des représentants de toutes les sections ainsi qu’une grande partie de la population bussacaise.

M. le Préfet coupe le ruban placé à l’entrée et tenu par deux majorettes du groupe les « Gentianes » puis tous ensemble nous effectuons une visite de toutes les installations. Chaque responsable de section présente son activité et ses équipements. Le tour complet effectué, place aux discours avec M. le Maire qui accueille les invités et présente la réalisation, M. le Président du Conseil Général qui se loue de la qualité des équipements et félicite la municipalité pour son excellent travail, M. le Préfet apprécie les efforts effectués par tous, souhaite que ce ne soit qu’un début et encourage toute l’équipe dans son œuvre d’animation pour développer la vie associative en milieu rurale.

Une petite surprise attend nos amis Suisses. En même temps que nous inaugurons les installations confiées à la gestion du Conseil d’Administration du Foyer Rural, nous avons décidé de baptiser la place située devant la salle municipale " Place d’Oron La Ville ."

François Jan Président de la société de jumelage Bussac-Oron et Nicole Guiter adjointe au maire de Bussac sont chargés de découvrir la plaque.

C’est un moment chargé de solennité mais aussi d’une grande émotion. Les drapeaux Français, Suisse, Vaudois et canton d’Oron sont hissés aux sons de l’appel au drapeau interprété par la Floronette, puis nous écoutons la Marseillaise et le Cantique suisse.

Jean Philippe Kissling dans son allocution indique que désormais  il y aura « un petit bout de territoire suisse en pays charentais. »

Pour clôturer cette journée les participants sont invités au vin d’honneur « vaudois et charentais » et au buffet campagnard qui lui-même précède la soirée dansante.

Cette nuit là nous nous couchons tôt ……… le matin.

 
DIMANCHE 4 SEPTEMBRE  1983

La nuit fut très courte, certains ont même oublié de se coucher, c’est donc les paupières un peu lourdes que nous nous retrouvons place d’Oron la Ville, ce dimanche matin pour partir passer la journée au bord de la mer et plus précisément à Saint-Georges de Didonne.

Nous nous installons au bout du boulevard, près du petit bois de pins. Dès notre arrivée, certains vont faire connaissance avec la température de l’eau, d’autres taquinent le jeu de boules ou partent faire un petit tour en ville.

A midi à l’ombre des pins, nous nous retrouvons tous pour le pique nique. Un pique-nique Bussac-Oron c’est toujours un moment très important. Comme par enchantement le pineau, blanc ou rosé, sort tout frais des glacières et s’il rafraîchit les gosiers, il délie facilement les langues tout en creusant l’appétit. Le repas pris, certains éprouvent le besoin de faire une petite sieste réparatrice.

Les musiciens ayant eu la bonne idée de venir avec leurs instruments, ils improvisent une aubade qui non seulement surprend les autres estivants mais les rassemblent autour de notre groupe. Quelques-uns mettent la main au porte-monnaie et nous avons toutes difficultés à les convaincre que c’est uniquement pour le plaisir de tous et que nous ne cherchons pas à récupérer de l’argent. C’est un moment très fort de notre après-midi.

      Après un dernier bain, nous reprenons la direction de Bussac où chacun rejoint sa famille d’accueil pour y passer la soirée.

Lundi matin, alors qu’une partie du groupe reprend la route d’Oron, les musiciens ont prévu d’aller passer quelques jours dans le bordelais avant de regagner les bords du lac Leman.

La séparation est encore difficile, mais nous savons que les liens tissés entre nos communautés, font que nous nous reverrons encore et chacun s’accroche à cette idée de la prochaine rencontre.

 
8 AU 14 JUILLET 1984 A ORON LA VILLE

 

 9 JUILLET : Promenade en gruyère

                                   Nous faisons connaissance avec le petit village de Gruyère et son château mais aussi sa laiterie du même nom, célèbre pour son fromage bien connu au-delà des frontières de la Suisse.

                                   Nous flânons également dans les rues du village, entièrement décoré de fleurs, comprenant de nombreuses boutiques de souvenirs et objets divers ainsi que des caves.

                                   Quelques-uns uns visitent le château.

 

 

10 et 11 JUILLET   
a) Course de haute montagne à la cabane des Dix

b) Course de moyenne montagne aux Mortheys

c) Ballade et ski à Zermatt

 

La cabane des Dix

Comment passer sous silence, cette sortie à la cabane des Dix, surtout pour votre serviteur qui en mourait d’envie mais qui éprouve un vertige monstre dès qu’il s’élève au-dessus du sol.

                                   Nous sommes partis (voir liste du groupe en annexe 3) en voiture jusqu’au pied du barrage de la grande Dixence et sac à dos l’escalade commence alors que la température est encore fraîche. Nous longeons le lac pour nous diriger vers le massif qui semble bien loin.

                                   Il est un peu plus de midi lorsqu’on s’arrête à flanc de coteau pour déjeuner. Le lac, en contrebas, semble s’éloigner de nous.

                                   Le repas avalé, les jeunes piaffent d’impatience pour reprendre l’ascension. Seulement les organismes des adultes ne réagissent pas de la même manière que ceux des enfants.  Marie-Claude  en  sait  quelque  chose,  elle a voulu suivre le rythme et quelques minutes plus tard elle suffoque, elle est au bord de l’asphyxie avec un cœur qui bat très fort. Le groupe ralentit sa progression et tout rentre rapidement dans l’ordre.

                                   Monter à 2928 mètres, c’est haut. Le chemin à travers la neige commence à sembler long surtout que nous longeons depuis un moment une ligne de crêtes et personnellement je suis loin d’être à l’aise. Pourtant, je me surprends car si j’éprouve quelques difficultés j’avais pensé que cela aurait été encore plus difficile.

                                   Enfin la cabane apparaît, là-haut, devant nous mais il faut encore grimper et les derniers mètres ne sont pas les plus faciles.

                                   Quel plaisir, enfin, de pouvoir poser son sac à dos !

                                   Ce soir là nous partageons la cabane avec un groupe d’allemands et un autre d’italiens. Quelle ambiance après le souper ! Chaque groupe pousse la chansonnette à tour de rôle.

                                   La présence d’un cor des alpes amène Charly Cardinaux à faire apprécier son talent en réponse aux efforts effectués par un autre groupe.

                                   22 heures, extinction des feux et chacun rejoint sa place dans un dortoir. Celui que nous occupons est composé uniquement de gens de notre groupe ce qui nous assure encore quelques rigolades avant que la fatigue nous entraîne dans un sommeil réparateur.

                                   Il est 7 heures lorsque les premiers sortent de leurs lits. Ce matin là, la toilette sera vite faite car le lavabo est dehors et croyez moi l’eau est vraiment très fraîche !

                                   Un bon petit déjeuner et nous voilà en route pour la direction du Pas de Chèvres. Bel endroit, où pour passer d’une vallée à une autre nous devons monter deux échelles métalliques accrochées à flan de rocher. Ces deux échelles, de hauteurs différentes environ 9 mètres pour la plus grande et 3 pour l’autre, nécessitent pour passer de l’une à l’autre d’effectuer un pas dans le vide. Pour des habitués de la montagne c’est une simple formalité, mais pour quelqu’un qui a le vertige c’est beaucoup moins évident.

                                   Nos accompagnateurs sont prudents et chacun monte à son tour, encordé et assuré par un spécialiste, Charly à mi-hauteur et Jeannot en haut. Avec calme et conviction tout le monde s’exécute et rapidement nous sommes tous là-haut. (Ouf ! bien contents.) 

Et maintenant il ne reste plus qu’à descendre sur Arolla. Le temps est agréable et puis surtout d’une manière générale cette descente ne présente aucune difficulté. Sauf pour les jeunes, qui courent en se laissant entraîner par la pente, jusqu’au moment où Bruno Mauret croit traverser un buisson de myrtilles seulement à l’intérieur il y a un rocher.

Ça fait mal ! Surtout pour le genou qui a trinqué ! Heureusement cela se traduira seulement par un « gros bleu ».

Une pause casse-croûte sur le coup de midi arrosé d’un petit coup de Bordeaux (on reparlera plus tard de ce Bordeaux) et nous reprenons notre route jusqu’en bas où des chauffeurs en voitures viennent nous recueillir.

Ces 2 jours de montagne resteront gravés dans la mémoire des participants Bussacais, car pour nous gens de la plaine nous avons vécu quelque chose de totalement inhabituel. Un certain nombre d’entre nous, dont je fais partie, ne pensait pas que nous pourrions le réaliser mais cela valait la peine d’essayer et nous l’avons fait !

 

 

Les Mortheys

Faisant partie du groupe qui était parti à la cabane des Dix il m’était difficile de raconter le séjour aux Mortheys, aussi j’ai demandé à Jojo Castillon de le faire à ma place.

                                   Ce mardi 10 juillet, un groupe de bussacais est invité à passer 24 heures en visite aux Mortheys, on leur promet un séjour agréable en pension complète, dans une résidence très confortable. Nous partons dans la matinée par un beau soleil et les différentes personnes (jeunes et adultes) sont réparties en plusieurs véhicules, tous pilotés par des Suisses excellents conducteurs.

                                   Après quelques heures de route en 4x4 ou autres, (cahots garantis et vertiges assurés sur certains véhicules dont les roues frôlent les ravins à plusieurs reprises) nous posons pieds à terre pour pique-niquer à flanc de coteaux et déguster les excellents produits préparés par nos hôtes (les bouteilles ont quelques difficultés à tenir debout, même dans les glacières ….)

                                   Nous terminons ensuite le parcours à pieds pour arriver à l’hôtel dans l’après-midi et là … stupeur générale … un camion chargé de matelas et de couvertures nous attend pour aménager notre couchage pour la nuit dans une super étable. Nous procédons au déchargement de ce matériel et aménageons le nombre de lits nécessaires à l’effectif présent.

            Pendant ce temps, Paulette, Anne-Lise et autres, préparent un très copieux repas pour le dîner (jambon à l’os et soupe de pois) Ambiance garantie au cours de ces agapes prises en plein air sur une table familiale très bien garnie (le beau temps est avec nous).

            Après le dessert, un rot   sonore vient troubler l’assouplissement général et le bébé France, auteur de cette émission, est prêt à être langé pour la nuit, ce qui est fait illico par ses parents d’adoption de ce jour et sur la même table que celle ayant servi au dîner. A noter qu’un certain métrage de papier hygiénique est nécessaire pour cette opération.

                                   La fatigue commence à se faire sentir et avant de gagner notre dortoir, un passage de chamois nous surprend juste à proximité et nous laisse …babas !

                                   Chacun rejoint ensuite son emplacement pour dormir (la nuit est déjà tombée) mais un certain Roger nous surprend, avec son piano à bretelles, et au rythme de la valse brune, vient mettre une ambiance endiablée dans le dortoir… tout le monde (ou presque) est entraîné sur la piste de danse. C’est le moment que choisit Christian pour sortir du lit notre Christiane pour la conduire (en chemise de nuit) dans le tourbillon musette.

                                   Tout le monde se couche ensuite, mais la nuit n’est pas de tout repos… Michel est supplié de s’intercaler entre Véronique et Chantal pour empêcher Louis d’utiliser leurs mêmes couvertures. Le calme revient - il est presque 3 heures du matin - les ronflements de Jojo et certaines émissions bruyantes de France, avec en prime quelques relents de bouse de vache séchée sur des murs insuffisamment « karcherisés » provoquent quelques cauchemars sur l’ensemble des dormeurs.

                                   A l’aube, le réveil général est provoqué par l’ouverture des portes côté levant, et l’apparition d’une superbe génisse qui n’ose pas traverser la chambrée de peur d’affoler les occupants. Elle-même est surprise de voir des humains squatter son logement habituel.

                                   Tout le monde procède ensuite à une toilette rapide, l’eau courante ne dessert que le timbre à bestiaux et elle n’est pas très chaude. Une gentille vache, surprise par Jacqueline autour de son robinet, a failli avaler sans boire le tee-shirt de cette dernière.

                                   Petit déjeuner rapide et préparation pour une promenade pédestre en direction du grand Chamossaire où nous arrivons après un parcours plus ou moins accidenté (disons plutôt plus que moins) mais le petit vin blanc traditionnel nous remet aussitôt d’aplomb. La vue est magnifique sur les neiges éternelles et les hauts sommets nous laissent pleins d’admiration. Les jumelles (modèle 1930) prêtées par Walter nous permettent de voir gambader quelques chamois sur les pentes lointaines ainsi que les profondeurs des cirques environnants. Le retour en descente s’ensuit par les mêmes sentiers escarpés et les ampoules se manifestent sur certains pieds sensibles aux chaussures mal adaptées (Chantal).

                                   Un casse-croûte copieux nous attend avant de reprendre la descente jusqu’aux différents véhicules qui nous ramènent à Oron la Ville, très las mais prêts à repartir pour continuer la suite du programme.

 

  

Balade et ski à Zermatt

Cette sortie nous est rapportée par Jean Guiter.                             

Dans les trois variantes proposées par la Société de jumelage d’Oron, il y a une journée à Zermatt. Sept Bussacais choisissent cette proposition (Y. et G. Garlopeau, M.-J. et G. Chapuis, M. Guy, N. et J. Guiter) et sont accompagnés en voitures particulières par : F. Jan, M. Leresche, L. Martinet, MM Dorthe, Currat et Bossy.

                                   Chacun a prévu des vêtements d’hiver pour cette sortie et François Jan équipe les skieurs « volontaires » de chaussures et de skis. Le départ d’Oron s’effectue le matin à 5 h 30 puis contournement du lac Léman et traversée de la vallée du Rhône et ses vignobles.

                                   Après avoir laissé les voitures sur un parc de stationnement et emprunté un petit train à crémaillère, le groupe arrive à Zermatt en début de matinée. C’est une ville sans voiture où ne circulent que des calèches. Il monte à bord d’un téléphérique pour atteindre la station de ski. Arrivé là-haut, d’une plate-forme chacun peut admirer le Cervin (4478 m.) dominant la vallée de Zermatt, les pistes de ski enneigées et quelques hauts sommets alpins, sous un ciel sans nuage et un soleil chaud filtrant un léger vent glacé. Quel panorama !

                                   Puis sans perdre un instant, les skieurs descendent et vont emprunter les remonte-pentes à « arbalètes », (tire-fesses suisses, méconnus pour certains du groupe.) Quel plaisir de skier en plein mois de juillet, évolutions hasardeuses… descentes effrénées… quelques chutes, (bussacaises bien sûr !). Qu’importe, il fait beau, la neige est bonne, la joie est immense de skier avec les amis Suisses.

                                  

Pendant ce temps les non-skieurs se promènent et se reposent au soleil sur un banc. Le groupe se reforme pour revenir sur Zermatt et prendre un excellent déjeuner servi à la terrasse d’un restaurant.

                                   Pour faciliter la digestion, une petite promenade en ville s’organise à travers des petites rues étroites, des calèches, des chalets fleuris… Et puis tout à coup un tintamarre de cloches annonce l’arrivée d’un troupeau de moutons et de chèvres qui traverse la ville comme tous les après-midis, c’est une coutume.

                                   Il faut penser au retour par le même itinéraire. Marinette propose de faire une halte chez ses parents dans le Valais, un petit vin blanc et des gourmandises attendent la visite du petit groupe.

                                  

De retour à Oron, la mine réjouie et colorée de tous, laisse deviner la journée exceptionnelle vécue.

 

 

12 JUILLET : Tour du lac Léman et soirée raclette au zoo de Servion

                                    Le soleil brille déjà lorsque nous prenons la direction de la gare de Chatillens pour nous rendre à Lausanne par le train. Arrivés à la ville nous montons dans le funiculaire « la ficelle » pour rejoindre l’embarcadère à Ouchy.

                                   Nous embarquons sur un bateau à roue dénommé « la Suisse », cela ne s’invente pas, dont le mécanisme est apparent lorsque nous sommes sur le pont. Cela nous semble un système d’un autre temps mais qui a son chic.

                                   Nous traversons le lac et après une halte à Evian, nous repartons pour le Bouveret où nous allons pique niquer et nous baigner, après avoir levé notre verre à la santé de Michel Chabot qui fête son anniversaire ce jour.

                                   Un peu de farniente et il faut déjà penser au retour et refaire le chemin inverse, avec au passage, un coup d’œil du côté du château de Chillon qui présente une vue totalement différente de celle que nous pouvons avoir lorsque nous empruntons la route.

                                   A la descente du bateau, il faut rendre la contremarque de son billet ce que chacun fait bien volontiers. Toutefois, arrivé à la gare, Jean Guiter s’aperçoit qu’il a remis son billet de train à la sortie du bateau et par conséquent la contremarque ne peut pas lui servir pour rejoindre Oron. Heureusement, Lise Bossy est là pour régler ce mini problème.

Pendant ce temps, Jean Marc se rappelle qu’en France il conduit des locomotives. Il négocie avec le conducteur Suisse qui accepte bien gentiment de lui céder momentanément sa place.

                                   Le soir nous nous rendons au zoo de Servion pour y déguster une raclette dans un cadre assez insolite pour ce genre de manifestation puisque cela permet à chacun de voir les pensionnaires de l’endroit.

                                   Ce soir là, nous retrouvons avec plaisir, quelques musiciens de la Floronette, qui sont venus à Bussac au moment de l’inauguration du Foyer Rural.

 

                       

13 JUILLET : Visite de l’habitat suisse à Ballenberg

                                    La nuit a été courte, surtout parmi les jeunes qui semblent avoir prolongé la soirée un peu plus longtemps que les adultes. Le bus nous attend sur la place pour un voyage à Ballenberg nous permettant de visiter un musée, grandeur nature, de l’habitat suisse.

                                   Le voyage s’effectue dans le calme car plusieurs en profitent pour prolonger un peu la nuit. De plus, le temps est triste car nous avons une petite pluie fine qui n’arrête pas de tomber. Cela ne nous empêche pas d’admirer au passage les lacs de Thun et de Brienz.

                                   Arrivés sur place, nous sommes surpris par l’immensité de cette exposition de chalets reconstitués qui s’étend sur plusieurs hectares. Quelques-uns sont habités et nous pouvons admirer le travail des artisans qui les occupent. Certains travaillent le bois, d’autres le fer ou d’autres encore font des salaisons et de la fumaison. C’est vraiment quelque chose de très particulier que nous ne connaissons pas chez nous.

                                   La journée passe très vite et nous n’avons pas pu tout visiter tellement cela nous semble intéressant mais aussi très étendu.

 

 

14 JUILLET : Enfin ! Une journée de repos. Dîner de clôture.                                               

                                   Après une semaine aussi bien remplie cela fait du bien d’avoir un peu de temps pour traîner et en profiter pour récupérer. Mais déjà, il faut aussi penser à refaire les valises car demain sera un autre jour.

                                   Le dîner d’adieu se passe dans la salle sous le cinéma. Après les remerciements pour cette merveilleuse semaine qui en a vu certains accomplir des « exploits » car pour nous gens de la plaine, ce n’est pas toutes les nuits que nous pouvons aller dormir, dans un chalet à 3000 mètres d’altitude, ou dans une étable à flanc de montagne. La soirée se poursuit par un repas dansant.

                                   Demain il faudra repartir, ce soir chacun veut un peu oublier et c’est la fête.



26 JUIN 1986  - LE B.F.C A ORON.

 

Le club de football d’Oron la Ville invite l’équipe de Bussac sur Charente à l’occasion du 30ème anniversaire du football de la Haute Broye.

            Le Bussac Football Club répond positivement à l’invitation de se rendre à Oron. La préparation de ce déplacement se réalise dans un délai très court et cela se passe en dehors du Comité de jumelage, si bien qu’aucun représentant du Comité n’accompagne le groupe.

                                   Toutefois, cela permet à un tout jeune de l’époque, Jean Paul Lajoie, d’effectuer son premier voyage et je rapporte ici le récit qu’il m’en a fait.    

                                   « Sollicité pour compléter le bus de 27 places, je profite de l’opportunité de ce voyage pour faire connaissance avec ce pays dont j’ai entendu parler avec tant d’enthousiasme.

                                   Je pars en solitaire car Jocelyne et les trois enfants ne peuvent pas m’accompagner.

                                   Nous partons le vendredi soir à 17 H 30 direction la Suisse et plus particulièrement pour Oron la Ville. Tout le monde est en forme, l’ambiance est agréable quand un incident nous immobilise en rase campagne pendant une demi-heure. Un essieu vient de serrer. Quelques coups de marteau, un peu de patience et nous repartons.

                                   Nous roulons toute la nuit et juste après Nantua nous prenons le petit déjeuner dans un café restaurant qui ouvre ses portes au moment où nous passons.

                                   Nous arrivons à la frontière, rien à déclarer ! Puis traversons Genève les yeux grands ouverts, et une heure plus tard nous sommes à Oron. Il est 8 H 30.

                                   Un accueil chaleureux nous attend et après connaissance rapide nous sommes répartis dans les familles. Frédéric Gelicus et moi sommes reçus par Lucette et Jean Paul Buttet.

                                   Tout se succède à cadence rapide, prise de contact, re-petit-déjeuner, installation rapide, tour d’Oron, apéro, déjeuner.

                                   Il faut partir pour le stade où doit se dérouler le match Bussac-Oron. Les joueurs de Bussac ont largement profité de l’accueil de leurs hôtes et avec le voyage en plus on ne peut pas dire qu’ils sont très frais.

                                   Le match se déroule dans la bonne humeur et nos Bussacais par incapacité à soutenir la cadence ou par politesse pour leurs hôtes abandonnent la victoire par un ample score. (6 à 1 je crois !)

                                   Le temps de se reprendre un peu et nous nous retrouvons sous un chapiteau pour un repas en commun avec orchestre. Après le repas nous dansons. (Enfin ceux qui ne dorment pas encore !)

                                   En fait peu de Bussacais restent, la fatigue sans doute, et me sentant un peu seul je me rapproche d’un groupe bien sympa. (Chantal - Lise - Suzanne) On boit, on rit et on danse. Je chante même avec l’orchestre une chanson de Francis Cabrel - Encore et encore - avec l’accent du midi.

                                   Couché à l’aube (le soleil est déjà levé) je retrouve Frédéric qui dort.

                                   Après le repas de midi nous partons faire une balade rapide à Lausanne et revenons à Oron pour assister à un match professionnel entre Suisses - sans oublier l’arrivée de Suzanne en hélicoptère.

                                   Vers 17 H nous revenons chez les amis Buttet pour récupérer nos affaires mais un goûter copieux nous attend avant le départ. Nous sommes là quand tout à coup, arrive affolé Jean Philippe car le bus nous attend depuis une demi-heure.

                                   Nous repartons en catastrophe, sans avoir pu dire au revoir comme nous aurions aimé le faire.

                                   Le retour à Bussac s’effectue dans le calme, la fatigue sans doute ou … allez savoir !

                                   Au cours de ce rapide voyage, le contact a été pris avec Bernard et Suzanne et il n’a jamais cessé depuis. Ils se sont mariés, Didier et Jonas sont venus agrandir le foyer et nous sommes revenus dans ce beau pays et ses habitants si accueillants.

                                   Nous avons vieilli de 15 ans mais l’esprit reste le même. La fusion est atteinte. »

 

 Dommage, que le Football Club Bussacais, pour diverses raisons, n’ait pas encore organisé un match retour à Bussac. Mais il n’est jamais trop tard, les conditions évoluent, et ce qui n’a pas pu être réalisé hier pourra peut-être l’être demain. Restons optimistes !

 

 

 
8 AU 14 JUILLET 1986 - SEMAINE A BUSSAC

Cette année là, nos amis suisses arrivent à Bussac par différents moyens, en voiture, par le train et par avion. Les arrivées s’échelonnent sur le lundi, le mardi et le mercredi.

 

8 JUILLET : Accueil de nos amis

 

9 JUILLET : Journée libre

 

10 JUILLET : Croisière inter-îles.

Dès 7 H 30 le groupe se retrouve, place d’Oron la Ville, pour embarquer à bord de deux autobus « Les Rapid’s de la Côte de Beauté » et prendre la direction de La Rochelle. La « Vénus des Iles » nous attend pour une promenade en mer qui va nous conduire, en baie de La Rochelle, la rade portuaire de La Pallice, la pointe sud de l’île de Ré et une escale sur l’île d’Aix pour pique-niquer.

L’île n’est pas très grande, elle a la forme d’un croissant ayant 5 km de côtes pour une superficie de 129 hectares et en dehors de la voiture du boulanger elle ne comporte pratiquement aucun autre véhicule à moteur. Chacun peut s’adonner, en toute tranquillité, à sa visite à pieds ou avec la location d’un vélo, sa population sédentaire est d’environ 200 habitants. C’est une île chargée d’histoire, fortifiée par Vauban, elle a vu Napoléon Bonaparte partir, de cet endroit en 1815, pour l’exil sur l’île de Sainte-Hélène. Quelques-uns se baignent.

En fin d’après midi, le groupe reprend la direction de La Rochelle, avec un passage à proximité de Fort Boyard qui est situé à environ 1,6 km de la côte Oléronaise. Ce fort commencé en 1804, ne fut achevé qu’en 1859. Conçu à une époque où la portée des canons était insuffisante pour fermer entièrement la rade de l’île d’Aix, il devait servir de relais entre les batteries de l’île et celles du fort des Saumonards à Oléron. Mais durant les travaux, l’artillerie fit des progrès tels que bien vite l’ouvrage devint inutile et fut abandonné. Un court arrêt est prévu à La Rochelle où nous tombons pendant la semaine des « Francofolies. » Une faune composée de hippies occupe le pavé ce qui ne manque pas d’attirer l’œil ou de provoquer quelques réflexions sur le comportement plus ou moins incompris de ces individus.

Le retour s’effectue sur Bussac, il est déjà 21 H, qu’à cela ne tienne les nuits sont courtes à cette saison, on peut donc encore prolonger la soirée.

 

11 JUILLET : Journée libre

Cela permet de récupérer de la journée de la veille et de la soirée qui pour certains s’est prolongée… très tôt, le matin.

Chacun occupe sa journée selon son désir : visites à Cognac, à Rochefort ou La Rochelle ou bien plage.

Le soir nous nous retrouvons dans les arènes de Saintes pour assister à l’ouverture des Jeux Santons. Arrivée des drapeaux de chaque pays participant par des parachutistes qui atterrissent au centre de l’arène. C’est très spectaculaire !

Présentation des groupes de chacun des pays en costume local, ce qui donne un merveilleux effet de couleurs. Par la suite chaque groupe exécute une ou plusieurs danses de son folklore national.

Cela nous conduit jusque vers minuit où le bouquet final est une pyromélodie réalisée par l’as de la pyrotechnie Ruggieri.

Quel formidable spectacle ! Avec embrasement du clocher de l’église Saint-Eutrope et de l’ensemble des arènes le tout accompagné d’une splendide musique et d’un commentaire approprié.

Magnifique soirée !

  

12 JUILLET : Journée libre

Une journée libre n’est pas forcément une journée de tout repos. C’est une journée laissée à l’initiative des hôtes accueillants pour leur permettre parfois de réaliser, avec leurs invités, des choses qu’il est plus difficile de faire en groupe.

 

13 JUILLET : Voyage dans le bordelais

Dès 8 H les deux autocars nous attendent sur la place d’Oron pour une journée dans la région de Bordeaux, son vignoble et ses châteaux. Nous partons vers Royan pour emprunter le bac, traverser l’estuaire de la Gironde et débarquer à la Pointe de Grave.

La journée s’annonce ensoleillée ce qui rend le voyage très agréable. En cours de route moult informations sont données à nos amis, sur le découpage de la région viticole, les appellations, les cépages, les terrains etc.…..

Vers 10 H 30, nous faisons un premier arrêt, dans le médoc, et nous sommes reçus au château Bonneau-Livran à Saint-Seurin de Cadourne. Comme notre groupe est trop important pour la visite nous le scindons en deux ! Nous sommes reçus par deux charmantes dames dont l’une est la propriétaire. Les explications sont données sur la vigne, son exposition, le terrain, la méthode de vinification, le vieillissement en fûts, tout y passe et la visite se termine par une dégustation à même le chai, ce qui a son charme. Quelques achats en souvenir de notre passage et nous reprenons la route pour continuer à serpenter dans le vignoble aux noms si prestigieux.

Il est midi, nous avons la chance de trouver une aire de pique-nique sur notre route, agrémentée de quelques peupliers sympathiques pour nous apporter l’ombre et un petit ruisseau pour un sentiment de fraîcheur. Un coin idéal !

Lorsque nous sommes bien installés, l’un d’entre nous fait remarquer que nous campons à une encablure du château Rothschild, un comble de consommer un sandwich à cet endroit.

Notre périple se poursuit avec un arrêt dans la région de margaux et plus particulièrement au château Siran où nous sommes théoriquement attendus.

Quelle surprise désagréable pour celui qui a organisé la journée ! L’hôtesse est seule, elle a été embauchée depuis deux jours, elle sait que nous devons venir mais elle n’a que 3 ou 4 verres pour la dégustation et très peu de bouteilles à sa disposition. Enfin, après négociation nous arrivons à trouver quelques verres supplémentaires et, moyennant une participation, à obtenir quelques bouteilles pour la dégustation. La honte, jamais je ne recommanderai ce château à ceux qui voudraient faire une virée dans le vignoble de margaux. Plus tard, j’ai écrit mon profond mécontentement, cela n’a même pas déclenché un petit mot d’excuses.

Quelques achats sont effectués et nous repartons pour Bordeaux où nous faisons une halte du côté du quartier Mériadeck. Le temps d’une rapide visite, un verre à la terrasse d’un café et la soirée s’approche tout doucement.

Nous poursuivons vers Saint-Emilion où malheureusement le temps dont nous disposons ne nous permet pas de faire une visite supplémentaire. Nous sommes attendus à 19 H au restaurant le « Vatel » à Vayres. L’établissement nous est réservé en presque totalité. Le repas à très forte connotation de la gastronomie du sud Ouest, mets et vins bien sûr ! est apprécié et au dessert c’est un concert de chansons, avec Gigi, en chef de chorale, grimpée sur une chaise qui dirige tout cela d’une main de maître. Ah ! ce qu’ils chantent bien ces Suisses !

Il est très tard ce soir là lorsque nous rejoignons Bussac.

 

14 JUILLET : Défilés à Saintes et repas d’adieu

C’est la fête nationale française, et comme tous les ans il y a un défilé militaire à Saintes mais aussi un autre défilé, celui des groupes folkloriques qui participent aux jeux santons et attirent un public toujours plus nombreux.

 Sans s’être concertés, nous nous retrouvons nombreux sur le pont Palissy, attendant les groupes folkloriques qui animent leur passage par de la musique et de la danse, le tout dans leurs habits très colorés. C’est la fête !

Le défilé terminé, chacun organise la journée comme il l’entend, sachant que nous avons rendez-vous ce soir dans la cour de l’école à 19 H où l’Union des Commerçants et Artisans de Bussac (UCAB) offre l’apéritif.

Puis, nous avons avons à 20 H le dîner d’adieu qui précède la soirée dansante animée par l’orchestre « Cathy Musette »

Malgré l’aménagement de journées dites « libres » il faut reconnaître que le temps passe très vite. Rendez-vous est pris pour se revoir dans deux ans à Oron.  

 

3 AU 10 JUILLET 1988 - SEMAINE A ORON

 

4 Juillet : Journée libre

 

5 Juillet : Balade en car, Lucerne - La Furka - Glacier du Rhône

Le soleil est au rendez-vous le matin lorsque nous nous retrouvons sur la place pour embarquer dans les autobus qui vont nous conduire pour une longue journée jusqu’au glacier du Rhône.

La première escale est prévue à Lucerne pour une petite visite rapide de la ville et des bords du lac. Le soleil continue de nous accompagner le long de cette merveilleuse route qui longe les lacs de Thun, Brienz et Sarnen. Et puis c’est Lucerne avec son élégant pont de bois couvert qui traverse la pointe du lac. Pont qui abrite de merveilleux tableaux livrés à la contemplation des passants et qui est décoré extérieurement par de multiples jardinières plantées de géraniums fleuris de toutes couleurs. (Nous avons été peinés lorsque nous avons appris quelque temps plus tard que ce magnifique pont avait été détruit par un incendie.)

Quelques pas dans la ville, du côté du marché ou le musée du jardin des glaciers, un petit café ou un demi selon l’humeur de chacun et nous voilà prêts à continuer notre route. Si nous quittons Lucerne, encore sous le soleil, cela ne va pas durer car dès que la pente commence à s’élever, les nuages et le brouillard vont faire le trajet inverse.

Arrive midi et la pluie est venue s’ajouter à la grisaille. Où allons-nous pique-niquer ? Après plusieurs recherches infructueuses, nous nous décidons pour une petite gare en campagne qui nous offre ses quais et un petit abri. Ce n’est pas le Pérou, mais au moins nous sommes tous ensemble et après quelques petits verres de blanc pour s’ouvrir l’estomac, comme si cela était vraiment nécessaire, nous pouvons avaler notre sandwich et même debout dans ces conditions c’est encore excellent. Après cela, nous nous retrouvons à 25 ou 30 dans le mini-buffet de cette mini-gare pour déguster un café chaud. La gérante n’a pas manqué de travail pendant cette demi-heure !

Nous reprenons notre route vers les sommets et plus particulièrement le col de la Furka. Le soleil est toujours absent, mais la pluie s’est arrêtée et sur les routes en lacets nous pouvons quand même admirer ce paysage de haute montagne. Enfin nous arrivons au glacier bleu où le Rhône prend sa source. Quel merveilleux paysage ! Un arrêt, tout le monde descend après avoir enfilé une petite laine car il ne fait pas très chaud, quelques photos, une visite à la grotte  et déjà nous pensons à repartir. La descente s’effectue entre falaises et précipices le long d’une multitude de petits lacs.

Avant de rentrer nous passons par Berne, avec un arrêt à la fosse aux ours évidemment, et une visite rapide de la ville. Nous remontons la rue principale jusqu’à la Tour de l’Horloge pour assister à la sonnerie de 18 heures, un coup d’œil pour le Palais Fédéral, la place de la gare, les boutiques sous les arcades et retour aux bus.

Le soir nous nous retrouvons tous à la grande salle pour y prendre le souper en commun, ce qui reste toujours un moment très agréable.

  

6 Juillet : Journée libre

Une journée libre n’étant pas forcément une journée à ne rien faire, chacun emploie son temps à sa manière et c’est ainsi que selon les goûts, ce jour là nous en trouvons sur les bords du lac et son vignoble, d’autres visitent un abri anti-atomique ou le musée de l’Hermitage qui présente « histoire d’or » avec des trésors péruviens. Mon épouse et moi sommes invités à Echallens par Albert et Gigi où nous visitons le silo à grains, le musée du pain et  effectuons une visite à Morges qui nous rappelle beaucoup de souvenirs datant des premiers pas du jumelage.

 

 7 et 8 Juillet :            
1) Course au glacier des Diablerets - Cabane de Bretaye

2) Course  au dessus Villars  - Nuit à Cabane de Bretaye

 

Les Diablerets :

Un petit groupe de Bussacais (liste en annexe 4) un peu plus courageux que les autres a accepté cette sortie et part de bon matin pour effectuer cette escalade qui doit le conduire sur le glacier. Marie-Claude Allinand a beaucoup hésité, mais après la cabane des Dix quatre ans auparavant elle se sent tentée par cette nouvelle aventure.

                                   L’ascension facile pour des habitués de la montagne devient un peu plus difficile pour des non initiés et malgré quelques précipices un peu impressionnant la colonne poursuit sa montée. Le chemin devenant un peu plus périlleux, tout le monde s’encorde et la progression continue sur un sentier étroit à flanc de montagne.

                                   Compte tenu de cette prudence, que peut-il arriver à nos amis ? Une simple chose, car Marie-Claude sent tout à coup que l’un de ses pieds glisse et avant même d’avoir pu tenter quoi que ce soit, elle se retrouve suspendue à flanc de montagne après avoir poussé un grand cri. Inutile de préciser que dans cette inconfortable position, agrippée à sa corde et ô combien crispée mille et une choses lui passent par la tête. (Je la comprends !)

                                   Remontée sur le sentier, toute l’équipe se met à rire de sa mésaventure et lui laisse le temps de se remettre de ses émotions avant de reprendre l’ascension. L’équipée arrive presque au terminus du périple lorsque Nicole à son tour est prise d’un malaise. Est-ce l’altitude, la fatigue, les écarts de température ? Les Oronais qui encadrent cette sortie sont un peu inquiets car à 2200 m d’altitude si Nicole n’est pas en mesure d’assurer la descente par ses propres moyens, il va falloir faire appel aux secours. Heureusement, après un peu de repos et revêtue de vêtements plus chauds, Nicole reprend des couleurs et sent ses forces revenir.

                                   Ouf ! le drapeau français est planté, témoin du passage du groupe en ce lieu et du courage de ces Bussacais qui ont voulu connaître les sensations fortes des montagnards.

                                   Le jumelage, n’est-ce pas aussi aller à la découverte de ce que l’autre connaît déjà ?

                                   Le mot de la fin est la remarque de Jean-Philippe « deux femmes françaises ont seulement osé se lancer dans l’aventure ! »

 

Course au dessus Villars et nuit à la cabane de Bretaye:

L’autre partie du groupe, qui s’est levée plus tard, arrive en début d’après-midi à la cabane de Bretaye et va profiter de l’après-midi moyennement ensoleillée pour aller faire une promenade, au dessus Villars, dans une montagne à vaches.

                                   On part groupé de Villars avec produits solaires et k.way mais rapidement les plus jeunes prennent la tête et la colonne s’étire très vite. Certains font même plusieurs fois l’aller et retour pendant que les moins entraînés montent à leur rythme. Pour nous gens de la plaine c’est le genre de balade très agréable, avec un paysage totalement différent et ne présentant aucune difficulté sauf si ce n’est celle du changement d’altitude. Le retour vers la cabane s’effectue en toute décontraction après avoir pris une bonne bouffée d’oxygène.

                                   Pendant ce temps les dames de service s’activent dans la cuisine pour préparer le souper et croyez bien que ce n’est pas rien de préparer un repas pour une centaine de personnes dans un local extérieur et avec du matériel totalement différent que celui qu’on utilise chez soi. Reconnaissons qu’elles ont un certain savoir faire car à chaque fois c’est toujours un régal !

                                   Le groupe parti aux Diablerets nous rejoint et nous commente sa difficile journée.

                                   Après le souper pris en commun, le groupe éclate selon la fatigue de chacun et se répartit dans les deux dortoirs, les jeunes au rez de chaussée, les plus âgés à l’étage. Un noyau dur fait de la résistance dans la salle à manger devant un verre de vin blanc et une partie de « Capitaine Pim’s ».

                                   Bientôt toutes les lumières sont éteintes mais le calme n’est pas forcément établi surtout du côté du dortoir des jeunes où les éclats de rire fusent très forts, trop forts même au point que nos amies les cuisinières menacent de ne pas faire le déjeuner du lendemain.

                                   Le réveil est difficile pour certains le lendemain matin, mais Anne-Marie (Gachoud) possède le médicament miracle et après une petite prune pour se laver les dents et une douche rapide cela va tout de suite mieux.

                                   Après un copieux petit déjeuner nous repartons pour une nouvelle balade vers les hauts alpages de Bretaye les lacs et le télésiège de Chamossaire. Vers midi nous r

edescendons à la cabane où un grand barbecue est allumé pour réaliser d’excellentes grillades qui font la joie des convives.

                                   Et puis, comme tout a une fin il faut déjà penser à redescendre pour rallier Oron. Le matériel est chargé sur deux véhicules et la troupe repart à pied pour rejoindre les voitures parquées à Villars.

 

9 Juillet : Journée libre et dîner de clôture

A Oron, le samedi c’est jour de marché et chacun en profite pour effectuer les derniers achats, cadeaux, chocolat, gruyère, etc…

                                   En fin d’après midi, comme de coutume avant leur départ, les Bussacais ont à cœur d’offrir l’apéritif à base de pineau des Charentes évidemment et cela se passe derrière l’église près du chêne du jumelage qui grandit d’année en année. C’est toujours un moment très convivial.

                                   Au moment du dîner, pas de longs discours mais des remerciements à ceux qui nous ont reçus et pour tous ceux qui ont travaillé à l’organisation de cette semaine afin de rendre notre séjour le plus agréable possible.

                                   Sans qu’il y soit fait d’allusion directe, sans doute par pudeur et par tendresse, nous avons une pensée particulière pour ceux qui nous ont quittés et dont le souvenir nous reste encore proche.

                                   Rendez-vous est pris pour dans 3 ans à Bussac pour fêter les 10 ans de notre jumelage.

8 AU 15 JUILLET 1991 - 10e ANNIVERSAIRE A BUSSAC

                        

8 Juillet : Arrivée des Suisses et installation

                                   Chacun arrive à sa vitesse et comme chacun connaît son logeur, pas de problème pour retrouver son lieu d’hébergement pour cette semaine anniversaire.

                                   A 19 h 30 nous nous retrouvons tous à la salle municipale pour les retrouvailles et l’accueil de nos amis Suisses. Après l’échange de propos bienveillants de parts et d’autres et la remise de petits cadeaux de bienvenue - notons qu’à cette occasion du 10ème anniversaire nos amis Oronais remettent, à chacune des familles Bussacaises qui reçoit, un tableau en bois représentant une scène de montagne réalisée au fer rouge par un artiste Suisse - nous levons notre verre à l’amitié Bussaco-Oronaise.

                                   Nous prenons le souper en commun, souper composé de plats divers apportés par chacune des familles, ce qui ne manque pas de charme pour la diversité et l’art culinaire. Pour les gourmands, la farandole de desserts par l’assortiment est encore plus belle que dans un restaurant.

                                   La soirée ne se prolonge pas au delà d’une heure raisonnable, car demain est un autre jour.

  

9 Juillet : Corderie Royale à Rochefort - Forêt de la Coubre - Musée des alambics à Saint Romain de Benet

                                    Dès 8 heures nous avons rendez-vous place d’Oron la Ville où 2 bus de la compagnie Massias nous attendent pour nous conduire dans un premier temps à Rochefort sur Mer où nous avons rendez-vous pour la visite de la Corderie Royale.

                                   Magnifique bâtiment de 373 mètres de long bâti sur un radeau de bois en chêne car le terrain est entièrement marécageux, il est l’œuvre de Colbert qui a fait réaliser, à partir de 1666, ce monument sur ordre du roi Louis XIV car Rochefort devait être un port militaire à l’intérieur des terres pour pouvoir se protéger de l’envahisseur arrivant par la mer. Aujourd’hui les cordages qui sont réalisés, le sont surtout pour montrer aux visiteurs ce qui se fabriquait il y a maintenant 4 siècles. Pourquoi 373 mètres ? Tout simplement parce que c’est la longueur des fibres de chanvre mises en œuvre pour obtenir en final une corde qui à l’époque devait mesurer une encablure soit 195 mètres.

                                   Aujourd’hui, en dehors de la partie destinée à la visite du public et qui montre l’ensemble des matériels utilisés pour la fabrication des cordes, ce bâtiment (qui était le plus long bâtiment industriel de l’Europe du XVIIIème siècle) accueille le Centre International de la Mer, le Conservatoire National du Littoral, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la Chambre de Commerce et d’Industrie et la bibliothèque-médiathèque municipale.

                                   Après un passage à la librairie maritime, nous reprenons notre route pour la forêt de la Palmyre en traversant tout d’abord les marais de Saint-Agnant, puis ceux de la Seudre avant de franchir le pont qui nous amène à Ronce-les-Bains. Nous arrivons au Galon d’or sur le coup de midi et après un petit passage par la plage la colonie se retrouve regroupée pour le pique-nique. C’est toujours le moment où comme par enchantement quelques bouteilles de pineau jaillissent des glacières et font le délice des convives surtout que le trajet en bus a donné soif. Cela a le don d’ouvrir l’appétit et nous passons rapidement à table.

                                   Nous reprenons notre route pour traverser la forêt et le village de La Palmyre et continuons jusqu’à la Grande Côte où nous avons décidé de faire une halte pour la  baignade. Il y a du vent, le soleil ne brille pas forcément très fort mais cela suffit aux plus courageux pour aller goûter le plaisir des vagues qui à cet endroit sont toujours vigoureuses.

                                   Nous poursuivons notre parcours vers Royan en empruntant la route de la corniche et longeons la plage de la Grande Conche par le boulevard Garnier. Nous continuons vers Saint Romain de Benet où nous sommes attendus chez les établissement Brillouet pour visiter les chais, déguster pineau et cognac pour les plus gourmands et écouter toutes les informations données sur la collection de vieux alambics qui constituent le musée.

                                   Avant de partir, une petite collation avec tarte aux prunes nous est servie et elle est appréciée de tous, le pineau sûrement, doit y être pour quelque chose !

 

10 Juillet : Journée libre

 

11 et 12 Juillet : Excursion dans le Périgord noir

Deux bus nous attendent devant la salle municipale à 6 h 30 pour 2 jours de visite dans le Périgord noir. La route est longue et nous nous arrêtons une première fois après Brantôme pour prendre un petit déjeuner dans un relais que nous n’avions pas prévenu et qui est un peu surpris de voir débarquer tout à coup 80 personnes. Il s’en suit une petite période de flottement et puis tout s’arrange mais notre horaire très serré au départ vient d’en prendre un petit coup. Nous repartons, traversons Périgueux sans nous arrêter et arrivons à Rocamadour avec un splendide soleil mais il est déjà midi alors que nous avions prévu d’arriver vers 10 h 30 - 11 h.

Sur la place du château, nous pique-niquons à l’ombre des jeunes marronniers et ensuite consacrons trop peu de temps à la visite de ce site merveilleux. Rocamadour est le deuxième site de France pour les touristes après le Mont Saint-Michel. Accroché aux pentes d’un à-pic vertigineux, ce village illustre, bénéficie d’un cadre d’exception, dans une gorge creusée par l’Alzou, et d’une aura religieuse qui achève d’en faire un site de toute première importance. Déjà vénéré au XIème siècle, ce lieu saint vit sa renommée grandir à partir de 1166, date à laquelle on y découvrit le corps momifié de Saint Amator - identifié à Zachée le publicain, disciple de Jésus et mari de Véronique, sainte femme qui aurait essuyé le visage du Christ pendant son chemin de croix vers le Golgotha. Des miracles s’ensuivirent et Rocamadour (« le roc d’Amator ») devint l’un des pèlerinages les plus importants de toute l’Europe.

Le temps imparti ne nous permet malheureusement pas de visiter comme il se voudrait ce site extraordinaire. Les plus chanceux ou les plus rapides, avant de rejoindre les bus, auront pu parcourir la rue principale avec ses nombreuses boutiques de souvenirs, visiter la Basilique Saint-Sauveur et rendre grâce à la vierge noire, et remonter les escaliers le long de la falaise pour revenir sur le plateau.

A 14 h 30 nous repartons pour Padirac où nous sommes attendus pour une visite guidée. Nous devons nous partager en plusieurs groupes pour emprunter l’ascenseur, descendre à 103 mètres de fond et poursuivre notre visite à pieds d’abord et en barque par la suite. C’est un site somptueux, visité chaque année par plus de 400.000 personnes, les qualificatifs manquent pour décrire toutes les richesses. Le parcours souterrain de la galerie de la Fontaine est impressionnant. Nous nous embarquons, après avoir cheminé à pieds, sur de larges bateaux plats. Nous suivons les eaux calmes de la rivière la Plane jusqu’aux féeriques décors des lacs de la Pluie, des Bouquets constitués de gigantesques stalactites, des lacs étagés festonnés de gours (barrages de carbonate de chaux formés par les oscillations du niveau des eaux). Enfin, l’immense salle du Grand Dôme expose sa voûte, haute de 90 mètres, qui s’estompe sous une éternelle buée. Une heure et demie plus tard nous ressortons complètement éblouis et émerveillés par tant de richesses en si peu d’espace. La différence de température est telle entre le fond du gouffre et l’extérieur que nous nous retrouvons presque tous au bar pour nous désaltérer. Le soir nous dînons et couchons à l’auberge de jeunesse de Brive. C’est la première fois que nous utilisons ce type d’hébergement et faute d’en connaître tous les rouages en matière de fonctionnement, nos amis ce soir là dînent sans boisson alcoolisée car les auberges de jeunesse n’en servent pas et c’est un détail qui nous a complètement échappé. Mais les jeunes se rattrapent très vite en dénichant, sitôt le repas fini, un magasin encore ouvert et s’approvisionnent abondamment en bières et autres boissons. Ils ne sont pas pressés d’aller au lit ce soir là et les histoires et les rires prolongent tard dans la nuit leur existence hors des chambres et dortoirs. Certains ont une nuit et un réveil difficiles ! Dès 8 h 30, après avoir avalé le petit déjeuner, nous repartons pour Sarlat pour une visite guidée de la ville. Si, hier après-midi, en sortant du gouffre nous croulions sous la chaleur, ce n’est pas le cas ce matin où la pluie même légère a fait son retour ce qui nous gâche un peu la visite. Les guides nous attendent et nous nous séparons en deux groupes pour cheminer à travers les rues et ruelles  de cette ville chargée d’histoire qui comporte encore de nombreux ouvrages datant des XIII et XIVèmes siècles. Nous partons de la place de la Liberté, en cours de rénovation car on y refait son dallage et ses pavés, place centrale bordée par l’Hôtel de Ville datant du 17ème siècle, puis nous continuons vers l’hôtel de Grézel édifié à la fin du XVème  qui présente une façade à colombage à laquelle est accolée une tour de style gothique flamboyant. Nous poursuivons par le Présidial (ancien siège de la justice royale crée par Henri II en 1552) la lanterne des morts construite à la fin du XIIème pour laquelle de nombreuses hypothèses ont été émises à son sujet sur sa raison d’être ou son utilité. Puis c’est la Chapelle des Pénitents Bleus (12ème) vestige de l’abbaye bénédictine d’une architecture romane pure, la cathédrale St-Sacerdos construite au XIIème siècle partiellement démolie et reconstruite aux XVI et XVIIème siècles. Enfin nous terminons par la maison d’Etienne de La Boétie, écrivain né à Sarlat en 1530 et grand ami de Michel de Montaigne. Cette maison de style renaissance a gardé tout son cachet malgré les années.

Tout ceci nous est raconté par un guide qui ne manque pas d’humour et qui par la suite nous abandonne nous laissant découvrir selon les souhaits de chacun, la ville, ses magasins, ses passages étroits débouchant sur des cours intérieures, ses artisans vendant leur production etc…Comme la pluie a fait baisser la température de quelques degrés, quelques femmes en profitent pour faire divers achats en boutiques et tout à coup nous croisons nos amies toutes vêtues de pantalons bariolés en lycra, ce qui fait bien les affaires du magasin où elles sont entrées.

La matinée passe vite et nous reprenons les bus pour aller déjeuner à Saint-Martial de Nabirat, petite bourgade située en rase campagne du Périgord noir. Ce lieu d’accueil est un lieu de vacances avec terrain de camping, lac, petite forêt, etc… un endroit complètement perdu mais très agréable.

Un apéritif en terrasse, un repas à base de produits locaux, le tout arrosé d’un petit vin de Saint-Emilion, dommage qu’il faille penser à reprendre la route.

Nous passons au pied de Domme sans nous arrêter mais avec un regard pour ce promontoire escarpé qui domine l’un des paysages les plus harmonieux de la vallée de la Dordogne. Un petit arrêt rapide dans une boutique sur le bord de la route pour notre ami Albert, qui souhaite réaliser un ou deux achats supplémentaires de produits locaux, et nous voilà à la Roque Gageac, village adossé à une falaise qui surplombe la vallée de la Dordogne et occupe un site admirable.

Les bus nous conduisent directement au château de Beynac, dressé sur un rocher à 150 mètres au dessus du village, il occupe un site remarquable face à la vallée de la Dordogne. Ce château est la propriété d’un particulier qui le restaure sur ses deniers personnels et sans aucune subvention. Il présente la forme d’un quadrilatère irrégulier prolongé au sud par un bastion en éperon. Le sévère donjon, garni de créneaux, date du 13ème siècle. Accompagnés d’un guide, nous visitons une partie déjà restaurée et jetons un coup d’œil sur ce qui reste encore à réaliser. De la plate-forme, nous avons sous les yeux un panorama extraordinaire avec vue sur la « barre » de Domme et les châteaux de Marqueyssac, de Castelnaud et de Fayrac.

Les plus courageux redescendent au village par un sentier piétonnier en forte pente, bordé de maisons des 15 - 16 et 17ème siècles, les autres profitent des bus. Une halte est accordée pour se désaltérer (car le soleil est revenu !) parcourir les quelques rues du village et profiter de la vue sur la Dordogne. 

Le retour s’effectue en longeant la vallée de la Dordogne et nous passons par Lalinde, Bergerac, Sainte-Foy la Grande, Castillon la Bataille et rejoignons l’autoroute au nord de Bordeaux pour rallier Bussac. Tout le monde ne voit pas l’ensemble du paysage, car il semble qu’il y ait du sommeil en retard.

 

13 Juillet : Journée libre

Si certains font un peu la grasse matinée puisqu’il est prévu « journée libre », quelques-uns travaillent à la préparation de la soirée que nous ont concocté nos amis Oronais pour commémorer ce 10ème anniversaire (récupérer un piano, un vélo, une échelle double, un écran, etc…).

Nous nous retrouvons à 21 h à la salle municipale pour une soirée théâtrale organisée par nos amis.

En quelques tableaux, avec chansons, projection de diapositives, mise en scène de situations vécues, histoires rapportées etc… nous revivons nos 10 ans de jumelage avec surtout en points forts les situations délicates que les uns ou les autres nous avons pu connaître à certains moments. Bravo les artistes c’est un moment extraordinaire !

Joseph Folliet, sociologue et journaliste français (1903-1972) a écrit un jour : « Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes, ils n’ont pas fini de s’amuser ! » Ce soir là nous rions beaucoup de nous et nous voulons bien continuer car cela nous rappelle beaucoup de bons souvenirs.

 

La séance terminée, nous buvons le verre de l’amitié en dégustant l’excellent petit blanc suisse accompagné de son indispensable compagnon « le fromage de Gruyère ». Quoi de plus simple et de plus agréable pour faire traîner une soirée en longueur ?

 

14 Juillet : Journée anniversaire

C’est le traditionnel défilé, à Saintes, des groupes folkloriques qui participent aux jeux Santons. C’est un moment très coloré qui attire beaucoup de spectateurs et nous nous y retrouvons un certain nombre à attendre le passage du cortège, à l’entrée du pont Palissy, pour profiter du spectacle.

 Puis rendez-vous à midi à la salle municipale pour prendre  en commun le déjeuner préparé et servi par le traiteur Trancou. Nous pouvons, sans souci des tâches matérielles du repas, nous consacrer entièrement à nos amis et évoquer, entre autres, la soirée de la veille qui nous a beaucoup amusé.

A 17 heures, à l’invitation de la municipalité nous nous rendons « au jardin des Eperches » où chaque famille Bussacaise accompagnée de sa famille Oronaise hôte, est invitée à planter un arbre. Nous voici tous transformés en jardinier et c’est une vraie partie de plaisir. Chacun  y met son cœur et son savoir faire, reconnaissons toutefois que la tâche nous a été largement simplifiée par les employés communaux qui ont, au préalable, creusés les trous.

 

Arbres de Judée, pins noirs, chênes, mûriers à feuilles de platane et autres se côtoient et se feront un plaisir de se développer pour nous donner de l’ombrage dans un endroit qui nous rappellera désormais le jumelage. Le groupe folklorique Aunis et Saintonge présent nous gratifie de quelques danses avant d’inviter un certain nombre d’entre nous à les accompagner dans une valse exécutée au milieu des gravillons. Etre piètre danseur est une chose, mais se retrouver dans ces conditions constitue un handicap insurmontable et ne permet pas d’améliorer sa prestation.

Le lunch offert par la municipalité se prend sous le préau, dans la cour de l’école. Bien sûr, et surtout pour le 10ème anniversaire, nous n’échappons pas aux différents et traditionnels discours toujours sympathiques.

Le clou du repas est le magnifique gâteau anniversaire, tout éclairé, apporté en pleine nuit noire par deux jeunes gens, un de chaque commune, qui se marieront ensemble 5 ans plus tard. Ça c’est le jumelage accompli !

La soirée se poursuit par un bal, mais les organismes commencent à être fatigués et raisonnablement elle ne se prolonge pas très tard dans la nuit.

Demain il faut reprendre la route soit celle de la Suisse, soit celle du travail ou pour les plus chanceux celle des vacances.

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